Jacques MORIN
Après ses études au Lycée Voltaire, puis à la Sorbonne, Jacques Morin, né en 1950 à Paris, a été professeur de lettres au lycée Vauban, à Auxerre, jusqu’à sa retraite.
Éditeur et animateur, il a co-dirigé les revues Le Crayon Noir (1973-1981) et Le Désespoir, précisément (1980-1981), avant de fonder la revue Décharge en 1981 : « J’essaie de vivre en poésie. L’exercice de la revue est devenu comme un soulignement de mon existence »
Poète, Jacques Morin est accaparée par une passionnante, dévorante et envahissante activité de directeur de revue (« un artisan contre la froideur industrielle ») : « La revue est devenue un combat quotidien et une façon d’exister, avec son rythme biologique. La périodicité trimestrielle s’imposant comme de vraies saisons à la fois viscérales et littéraires. »
Au sein de chaque livraison, le directeur se fait également éditorialiste et critique (livres et revues) sur une quinzaine de pages (bien tassées) en moyenne.
Jacques Morin a publié une trentaine de recueils de poèmes, mais aussi des chroniques, des fictions et des anthologies.Le poète, a écrit Jacques Morin « c’est peut-être le point de friction entre l’homme et la vie… Le poème naît forcément d’une émotion, d’un choc, d’une révolte. C’est avant tout un cri. Un cri écrit… L’écriture porte témoignage de l’individu. Il ne s’agit pas d’un précipité de vie mais bel et bien de l’expression d’un passage, d’une trace vécue. »
(Revue Les Hommes sans Epaules).
À lire, Poésie : Trois saisons et demie (Atelier de Groutel, 2017), L’éternité et des poussières (éd. Henry, 2017), Douzaines (La Porte, 2016), Le bord du paysage (La Renarde Rouge, 2016), Sans légende (Rhubarbe, 2013), Contrefeuilles (Gros textes, 2010), Jusqu’à l’âme (Gros textes, 2008), Une fleur noire à la boutonnière (L’Idée bleue, 2007), Poèmes sportifs en Puisaye-Forterre (Les Carnets du dessert de lune, 2003), Lettre à l’embryon (Jacques Brémond, 1997), Les caldeiras de la morgue (Wigwam, 1995), Du principe d’irréalité (Les éditions de Garenne,1991), Carnet de campagne (Le Pavé, 1985), Le clown noir (Ressacs, 1983), Les pathétiques de Jacques Morin (Le Crayon noir, 1981), Sépias & fusains (Polder n° 5, 1981), J’ai dans la tête une banlieue de parole qui me rend l’âme grise (Polder n° 1, 1980), Miroir des nostalgies (le dé bleu, 1980), Répertoire des mélancolies (Le Désespoir, précisément, 1980), Le faire-valoir du silence (Le Crayon noir, 1979), L’arme blanche (Le Crayon noir, 1977), Intacts (Le Crayon noir, 1976), Le hibou assiège la nuit (Le Crayon noir, 1974).
Proses, essais, fictions : Quelques éditos un peu rigolos… (Rhubarbe, 2018), Carnet d’un petit revuiste de poche (Les Carnets du Dessert de Lune, 2016), J’écris (Rhubarbe, 2016), La poésie de A à Z (Rhubarbe, 2010), Il était une fois la poésie (Décharge, 1997), Les causeries, élucubrations et autres billevesées du cousin Jacmo (Rétro-Viseur, 1994), Le regard du cyclope (Rétro-Viseur, 1993), Le revuiste impénitent (la Bartavelle, 1990), Anima, l’ange Anima (Décharge, 1992), Après tout (Plis, 1988).
Anthologies : Génération Polder (La Table rase, 1992), Polder, deuxième génération (Gros textes, 2005), Génération Polder (La Table rase, 1992).
Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules
|
||
Dossier : Bernard HREGLICH, un réalisme incandescent n° 46 |